Un regard sur l’histoire
L’histoire est le maître de la vie (Cicéron)
La famille Natali fait partie de l’histoire fastueuse de Dubrovnik. Au début du 16e siècle, Mato Natali est arrivé dans la ville depuis l’île de Lopud et a commencé ici son histoire à Dubrovnik. Petit à petit, il a construit son avenir grâce à la navigation.
Comme quelques autres familles, les riches Natali ont été admis dans la noblesse après le terrible tremblement de terre de 1667, qui a détruit Dubrovnik et une grande partie de sa population. Et c’est là que leur ascension a commencé.
L’histoire de la famille Natali s’écrit à travers les destins individuels de ses membres, des marins aux soldats en passant par les peintres et les mères. Chaque membre de la famille a renforcé par sa vie le nom de la célèbre famille.
Une attention particulière doit cependant être accordée à Đivo Natali (1755 – 1853), un grand patriote et héros de la révolte contre les Français en 1813, qui a vécu précisément dans notre Palace. Après la chute de la République de Dubrovnik en 1808, les patriotes dubrovnikois rêvaient de liberté et de restauration de la République. Đivo Natali, avec ses frères Karlo et Jeronim, faisait partie des âmes intrépides de l’insurrection qui a éclaté en octobre 1813 avec le soutien des Anglais.
Malheureusement pour les insurgés, leurs intentions échouèrent. Dubrovnik a été occupée par l’Autriche en 1814. Mais en 1815, les nobles de Dubrovnik tentèrent à nouveau de recouvrer leur liberté et de rétablir la République. A cette occasion, Đivo Natali partit pour une aventure diplomatique dans la lointaine Constantinople, dans le but de défendre leur liberté aux côtés du sultan et de l’ambassadeur anglais. Đivo Natali était le dernier député de Dubrovnik en Turquie, mais il n’a pas pu remplir sa mission. En effet, en raison de tous les événements, il est arrivé trop tard. En effet, à la fin du Congrès de Vienne, qui s’est tenu en 1814/1815, le territoire de la République de Dubrovnik a été rattaché à la monarchie des Habsbourg le 9 juin 1815. Et c’est là que s’arrête l’histoire de Đivo.
Triste et abattu, Đivo Natali se retire dans son (Palace Natali) sur le haut Konal, où il meurt en 1853 sans famille ni descendance. Par son héroïsme, sa loyauté et sa noblesse, il reste à jamais inscrit dans l’histoire de Dubrovnik, dont il est une partie indélébile.